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Origines de Francorum Villa
Par Allain Prigent

La chaussée Jules César

Plan ChausseeLa chaussée appelée Jules César qui fait la séparation entre Franconville et Plessis Bouchard est le seul souvenir de l’époque gallo-romaine. Franconville n’existait pas encore lors de la conquête des Gaules par César.
Franconville situé dans une cuvette était un vaste marécage. Pour aller de Lutèce à Brivisara , c'est-à-dire Pontoise, il n’y avait qu’un vieux chemin gaulois qui passait par Asnières et Argenteuil en franchissant deux fois la Seine par des ponts de bois peu solides, puis passait par Sannois en contournant les marécages de Franconville pour arriver à Ermont au carrefour actuel de l’église et obliquant à gauche, continuait sa route vers Pontoise en passant par Pierrelaye.
Après la Gaulle conquise, pour consolider la conquête de son oncle, l’empereur Auguste fit construire un solide réseau routier couvrant toute la Gaule et comprenant cette chaussée que l’on appelle du nom de Jules César. En effet elle fut construite par Agrippa, gendre d’Auguste, Agrippa étant mort en l’an 13 après Jésus Christ, c’est dans les années 11-12 que fut construite cette chaussée. Elle partait de Lutèce et se dirigeait en droite ligne vers Saint Denis, et bifurquant à gauche, contournant une boucle de la Seine pour aller rejoindre le vieux chemin gaulois vers Ermont, avant de continuer sa route vers Pontoise.
Ce nouveau tracé était plus court et avait l’avantage de ne pas avoir à franchir deux fois la Seine sur des ponts faciles à détruire, la nouvelle chaussée était une voie stratégique.
Il faut attendre plusieurs siècles pour que Franconville entre dans l’histoire. Se basant sur une charte d’Hilduin, abbé de Saint Denis, datant de 832, dans laquelle est mentionné le nom de Francorum Villa il est possible de remonter à cette date l’origine de Franconville. Un autre document daté du 11 juin 877, le capitulaire de Kiersy-sur-Oise semble plus certain.

 

 AGRIPPAAgrippa

 Chaussée Jules César
Traversee du Vexin
  Chaussée Jules CésarCarte postale 1910  

Le château du Mail


Les Normands par deux fois se sont infiltrés par la Seine et menacent Paris. Ils dévalisent l’abbaye de Saint Denis obligeant les moines à fuir emportant leurs reliques les plus précieuses. Le capitulaire de Kersy sur Oise ordonne pour tenter de retarder l’avance des Normands, de construire des châteaux sur les deux rives de la Seine et principalement pour la défense de Saint Denis, c’est le château du Mail. Ce château est situé sur la colline aux confins de Sannois et de Franconville, à l’endroit ou se trouve aujourd’hui l’Ermitage. Il était admirablement situé, d’où l’on découvrait un immense panorama dominant tout l’espace environnant. Construit en 880 il fut détruit en 1359 sur ordre du régent, futur Charles V le sage, pendant la captivité de son père Jean II le bon en Angleterre ; dans la crainte qu’il ne tombe aux mains des anglais.
Le nom de Mail viendrait du mot Mallus dont on se servait pour désigner : assemblée publique. Le nom de Mai qu’on lui donnait viendrait de la revue des troupes qui s’y faisait au mois de mai dans la vallée.
Les francs installés dans leur château le relièrent par une route à Sait Denis, puis descendirent dans la plaine pour la défricher et assécher le marais. Ils y installèrent leur domaine qui de leur nom fut appelé Francorum Villa. A l’époque franque, le terme villa désigne un domaine agricole. Pendant des siècles le domaine rural se développera lentement, à l’époque des francs Francorum Villa n’a pas d’église la population se rend à Ermont pour les offices.

Chateau de Mail

L’influence de l’Abbaye de Saint Denis
Suite au déclin de la puissance des francs, la puissante abbaye de Saint Denis par l’avènement des Capétiens, un domaine dionysien commence à se former à Franconville. Par des acquisitions successives, par des échanges ou des donations qui leur sont faites, les moines de Saint Denis s’y constituent un domaine connu sous le nom de Clos Saint Denis que Suger, abbé de Saint Denis, complétera par l’acquisition de nouvelles dimes et c’est dans les œuvres de Suger en 1137 qu’il est mention de Franconville. Ce clos Saint Denis était situé à l’angle des routes d’Ermont et de Paris. Le premier habitat de Franconville était situé rue de Cormeilles loin des marécages.
En même temps qu’à l’autre bout du pays les moines de Saint Denis parachèvent leur clos, le premier seigneur connu de Franconville, Fouquet Bateste, s’installe rue de Cormeilles et y constitue son domaine. Franconville entre dans l’histoire.

Source documents de M André Vaquier